Les camping-caristes se sentent de plus en plus pris au piège. Ceux qui ont choisi la route pour fuir la sédentarité et les carcans de la vie urbaine se voient aujourd’hui contraints de revendre leur véhicule, non par choix mais par nécessité. Entre zones à faibles émissions, fiscalité punitive et stationnement sous haute surveillance, la promesse de liberté offerte par le camping-car se transforme en parcours semé d’embûches. Est-ce encore un loisir populaire, ou bien une pratique bientôt réservée à une élite fortunée ?
La grande illusion : quand voyager rime avec interdiction
Les camping-cars ont longtemps incarné l’esprit d’évasion. Mais depuis janvier 2025, les ZFE se multiplient et ferment brutalement la porte aux véhicules plus anciens, souvent diesel, qui composent pourtant la majorité du parc roulant. Des familles entières, qui avaient investi dans un modèle Crit’Air 3 ou 4 il y a quelques années à peine, découvrent que leur camping-car ne vaut plus grand-chose sur le marché et qu’il ne leur reste que deux options : le brader ou le laisser dormir au garage.
Ce qui choque, c’est la rapidité avec laquelle une mesure administrative peut transformer un investissement de 50 000 € ou 70 000 € en quasi-épave invendable. Où est la justice là-dedans ?
Une fiscalité qui asphyxie les passionnés
Comme si cela ne suffisait pas, les surcoûts s’accumulent. Poids lourd de plus de 3,5 tonnes ? Vous paierez. Stationnement limité à 24 h, même en zone touristique ? Vous paierez encore, sous peine d’amende salée. Crit’Air mal classé ? C’est une nouvelle taxe qui guette.
Petit à petit, la fiscalité écologique se transforme en machine à exclure. Non pas pour encourager une véritable transition, mais pour contraindre ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter un modèle neuf à quitter les routes. C’est la logique du « paie ou reste chez toi », une logique profondément injuste pour un loisir qui se voulait populaire et accessible.
Le paradoxe : plus de contraintes, moins d’alternatives
On nous vante des camping-cars électriques ou hybrides. Très bien, sur le papier. Mais dans la réalité, où sont les bornes de recharge adaptées ? Où sont les aires de stationnement capables d’accueillir ces modèles lourds et chers ? Et qui peut sérieusement mettre 100 000 € dans un véhicule dont l’autonomie reste incertaine et l’infrastructure insuffisante ?
Le message implicite est clair : si vous n’avez pas les moyens, circulez, il n’y a rien à voir.
Les camping-caristes en colère : entre passion et résignation
Sur les forums, dans les clubs et lors des rassemblements, la grogne monte. Les camping-caristes, qui formaient autrefois une communauté solidaire et enthousiaste, se sentent désormais stigmatisés. À entendre certains élus locaux, ils seraient des pollueurs envahissants, des gêneurs qui prennent trop de place et coûtent cher aux collectivités. Mais sans ces voyageurs, combien de petits villages, d’artisans et de commerces de proximité perdraient une clientèle régulière et fidèle ?
La réalité, c’est que derrière chaque camping-car en vente aujourd’hui, il y a une histoire : un couple qui voulait profiter de sa retraite, une famille qui rêvait de vacances différentes, des voyageurs qui voulaient simplement prendre la route. Et tout cela est sacrifié sur l’autel d’une écologie punitive, qui confond restriction et solution.

Ce que cela signifie pour les camping-caristes
Une liberté de mouvement en question
Le camping-car, symbole de vie itinérante, est désormais pénalisé par des contraintes croissantes. L’augmentation des coûts, la limitation d’accès, le stationnement sous surveillance : autant de freins qui changent la donne.
À retenir
- La revente massive des camping-cars en 2025 n’est pas un hasard mais une conséquence directe de choix politiques et fiscaux.
- Les ZFE, loin de n’affecter que les grandes villes, redessinent l’usage même du camping-car en France.
- Les passionnés sont placés devant une alternative injuste : payer toujours plus ou renoncer.
Conclusion
Le camping-car n’est pas un luxe inutile, c’est une culture, une passion, un mode de vie. Et pourtant, en 2025, il est en train de devenir un privilège réservé à ceux qui ont les moyens de contourner les contraintes ou d’acheter du neuf. Cette transformation brutale ne se fait pas en silence : les camping-caristes crient leur colère, et il serait temps que les décideurs politiques les écoutent. Car une liberté qu’on restreint n’est plus une liberté, et la route, si elle devient un labyrinthe de taxes et d’interdictions, perd tout son sens.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Camping-caristes, la parole est à vous ! Partagez vos expériences face aux nouvelles contraintes : avez-vous déjà envisagé de revendre votre camping-car ? Ou au contraire, avez-vous trouvé des solutions pour continuer à voyager librement ?